Sport et Big Data – Paris 2024 où sont les industriels de l’Intelligence Artificiele ?

Sport et Big Data – Paris 2024 où sont les industriels de l’Intelligence Artificiele ?

La transition Big Data a d’ores et déjà débutée dans le sport où l’importance de l’analyse de données n’est plus à démontrer. Des expérimentations ont montré l’influence des analyses Big Data dans la réussite de sportifs lors de rencontres officielles. Alors que Tokyo 2020 prépare ses jeux-olympiques technologiques à renfort de partenariats annoncés depuis déjà quelques années, la France semble en balbutiement sur le sujet à l’heure de boucler son budget. Elements de réponse sur le sujet :

Nos voisins sportifs déjà opérationnels

Ainsi, lors de la Coupe du Monde de Football en 2014, la victorieuse équipe allemande avait eu recourt à un outil d’analyse Big Data issues de capteurs intégrés aux protège-tibias et aux chaussures des footballeurs allemands et d’images des matchs.  Edité par l’intégrateur de solutions informatiques allemand SAP, ce logiciel se distinguait par la qualité de la restitution des analyses, apportant une aide à la décision pour Joachim Löw, entraineur de la Mannschaft.

Allemagne et SAP unis pour la victoire
Allemagne et SAP unis pour la victoire

Aujourd’hui tous les acteurs de ce domaine sont sensibilisés au Big Data et y ont progressivement recourt : les équipes sportives s’encadrent de partenaires spécialisés dans le domaine pour analyser les performances des joueurs tels que Tonsser, MySportConect, ou encore Footrank. Le football est par ailleur pionnier du big data dans le sport.

Heatmap de Manuel Neuer lors d'Allemagne-Algérie 2014
Heatmap de Manuel Neuer lors d’Allemagne-Algérie 2014

Les équipementiers développent des produits dotés de capteurs (balises GPS, capteurs de choc, etc.), accompagnés de logiciels d’analyse et de data visualisation. 

France*IA + sport = match nul ?

Côté Français, il semble qu’un accord entre les géants Capgemini, Thales ou Atos ne semble toujours d’actualité pour Paris 2024. Cet élément parait étonnent puisque ces acteurs sont investis depuis longtemps dans le sport et les événement mondiaux. Capgemini acteur majeur du Rugby en France à de nombreux programmes dédiés à l’usage des données lié aux fans et sportifs.

Atos et Tokyo2020, les jeux les plus connectés de l'histoire
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Côté Atos, le groupe a signé un partenariat majeur pour Tokyo 2020, et Thales très investi dans les précédents Jeux-Olympiques en fournissant tous les éléments de sécurité aériens ne semble pas non plus dans le radar des organisateurs.

Il y a eu les Jeux Olympiques de Londres et de Rio et les performances anglaises que nous n’avons pas vu venir. Beaucoup d’entraîneurs français se sont rendu compte que les Anglais détectaient les meilleurs très tôt grâce à la data.

Où sont donc passés nos grands industriels du Big Data pour aider Paris 2024 une locomotive technologique ?

Focus performance sportive avant tout ?

Pour les sportifs amateurs, ou les supporters, le Big Data promet des expériences uniques en répondant aux soifs de statistiques et d’informations précises sur sa performance ou celle des sportifs professionnels.

Côté industriel Français il semblerait que l’on mise avant tout sur de l’accompagnement des sportifs.

  • Capgemini s’intéresse de plus en plus en sport, mais plus sous l’angle de performance sportive en valorisant l’humaine par dessus tout – le groupe est d’ailleurs devenu le sponsor majeur du Rugby à 7 niveau mondial 
  • Enfin le partenariat Atos et les Jeux-Olympiques s’arrête en 2020, la flamme serait peut être à réanimer entre Atos et les Jeux-Olympiques à l’approche de Paris 2024 ?
  • Côté Thales, les récentes difficultés du groupe semble limiter les investissements côté sportif pour les prochains grands événements.

Avec la recherche des performances sportives et économiques, les lignes bougent.  Il y a également des start-up qui émergent. L’approche ‘big data’ pure ne suffit pas. Il faut être à cheval entre le ‘data scientist’ et le ‘sport scientist’. Il faut de plus en plus des connaissances terrains,  ce qui est très bien développé dans les pays anglo-saxons et peu chez nos industriels.

De plus, le coût élevé des équipements à acquérir pour capter les précieuses informations soulève une nouvelle fois la question de la capacité budgetaires à rivaliser avec les grands du numérique en l’absence de moyens financiers importants leur permettant d’acquérir les équipements leur permettant de rivaliser à forces égales avec d’autres pays aux ressources illimitées.

Et puis il y a le frein économique qui est très loin d’être négligeable. Ce sont des solutions qui coûtent cher. Les fédérations et les clubs français n’ont pas forcément les mêmes moyens qu’aux États-Unis ou en Grande-Bretagne.

Affaire à suivre dans les prochains mois…

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